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Procès des Templiers, Jules Michelet, Lavocat, Trudon-des-Ormes, Templiers par région

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    Philippe IV le Bel (1268-1314)

    Sceau Philippe-le-BelRoi de France (1285-1314), fils et successeur du roi Philippe III le Hardi, l'un des principaux artisans d'une monarchie puissante et centralisée. Son règne fut marqué par l'accroissement considérable de l'autorité royale, obtenu grâce à l'affranchissement de la tutelle pontificale et au développement de l'administration.

    Par son mariage avec Jeanne Ire de Navarre, Philippe acquit la Champagne et la Navarre (1284). Il accéda au trûne le 5 octobre 1285, à l'âge de dix-sept ans. Pour gouverner, il s'entoura de légistes, spécialistes du droit romain et ardents défenseurs de l'autorité royale ; les plus connus sont Pierre Flote, Guillaume de Nogaret et Enguerrand de Marigny. Fort de leur appui, le roi poursuivit la centralisation monarchique qu'avait amorcée Louis IX. Les fonctions judiciaires devinrent le monopole d'une commission qui, peu à peu, se transforma en Parlement, organisé par le règlement de 1303. La même année vit le partage des fonctions financières entre l'ancienne Chambre aux deniers et une nouvelle Chambre des comptes, dont l'importance ne fera que croître. Confronté à d'incessantes difficultés d'argent, Philippe le Bel tenta d'établir une imposition directe et, ayant échoué dans cette entreprise, eut recours à divers expédients. Il confisqua notamment les biens des marchands lombards et des Juifs, avant de les faire arrêter puis expulser (les premiers en 1277, 1291 et 1311, les seconds en 1306). Avec l'aide de ses conseillers, il procéda à diverses altérations monétaires ; celles-ci, en frappant lourdement le petit peuple, provoquèrent des émeutes (Paris, 1306), qui furent durement réprimées. Toujours en quête d'argent, Philippe le Bel s'attaqua aux Templiers, dont il convoitait les biens (1307). Tous les chefs de l'ordre, dont le grand maître Jacques de Molay, furent arrêtés et remis au pape Clément V (1308) qui, sous la pression de Philippe le Bel, condamna un certain nombre d'entre eux au bûcher (1310) et supprima l'ordre (1312). En 1314, Philippe le Bel fit périr comme hérétiques les derniers dignitaires.

     

    Philippe convoque des assemblées

    Philippe-le-BelSoucieux d'obtenir le soutien de son peuple, notamment par des subsides, Philippe le Bel convoqua à plusieurs reprises des assemblées qui regroupaient des représentants de la noblesse, du clergé et de la bourgeoisie urbaine, et qui préfiguraient les futurs états généraux. Voulant clore les hostilités avec Edouard Ier d'Angleterre, Philippe IV promit sa fille, Isabelle de France, au futur Edouard II d'Angleterre, et ce, malgré sa victoire militaire en Guyenne (1294-1299). Puis il tenta d'annexer la Flandre, dont il emprisonna le comte, Gui de Dampierre (1300), pour lui substituer Gui de Châtillon. Le comté se souleva et des officiers capétiens furent massacrés à Bruges. Après la défaite de Courtrai, à la bataille des Eperons d'or (1302), il remporta celle de Mons-en-Pévèle (1304) et acquit Lille, Douai et Béthune au traité d'Athis-sur-Orge (1305).

    Opposé à l'ingérence pontificale dans les affaires du royaume, Philippe le Bel entra en conflit avec le pape Boniface VIII pour avoir tenté de lever des impûts sur le clergé. Par la bulle Clericis laicos (1296), le pape interdit aux clergés français et anglais le versement de subsides à un pouvoir laïc. Philippe le Bel répliqua alors en prohibant l'exportation de pièces d'or et d'argent, privant ainsi le pape des revenus français. En 1301, l'arrestation par le roi de l'évêque de Pamiers, Bernard Saisset, raviva le conflit un temps apaisé et suscita le rappel par Boniface VIII, de la suprématie pontificale (bulle Ausculta fili, 1301) et la convocation d'un concile.

    Philippe le Bel, quant à lui, réunit une assemblée des trois états (1302) qui assurèrent leur souverain de leur soutien et empêchèrent les évêques de se rendre au concile. Par la bulle Unam sanctam, le pape rappela sa suprême autorité et s'apprêtait à excommunier le roi, lorsqu'il fut fait prisonnier dans son palais d'Agnani, le 7 septembre 1303, par Guillaume de Nogaret et les Colonna, ennemis du pape. Délivré par ses partisans, le 9 septembre, Boniface mourut à Rome le 11 octobre. Le conflit ne prit véritablement fin qu'en 1305, lorsque Philippe le Bel imposa un Français à la tête de l'Eglise, Clément V, qui le déclara innocent des événements d'Agnani et annula toutes les décisions qu'avaient prises Boniface VIII à son encontre. Achevant d'assujettir la papauté à la tutelle monarchique, Philippe le Bel décida son installation à Avignon (1309). Cette mesure, voulue à titre provisoire, devait se prolonger jusqu'en 1377.

    Philippe le Bel mourut le 29 novembre 1314 à Fontainebleau, à la suite d'un accident de chasse. Son corps repose dans la crypte de la basilique de Saint-Denis, près de la tombe de son aïeul Louis IX. Ses trois fils, Louis X le Hutin, Philippe V le Long et Charles IV le Bel gouvernèrent successivement après lui.

     

    Louix X Le Hutin

    Paris 1289 - 1314 - Vincennes 1316
    Reines: Marguerite de Bourgogne,1290- 1305 - 1315
    Clémence de Hongrie, 1293 - 1315- 1328
    Fils aîné de Philippe le Bel et de Jeanne de Navarre.

    Il épouse en 1305 Marguerite de Bourgogne, qui, condamnée pour adultère, mourra étranglée en prison. il se remarie alors avec Clémence de Hongrie. Il nait de cette union un garçon, Jean Ier Posthume, ne vit que quelques jours. Durant son règne, marqué par une forte réaction féodale, il laisse son oncle Charles de Valois diriger le royaume.

     

    Charles de Valois (1270-1325)

    Comte de Valois et d'Alençon 1285, comte d'Anjou (1290), duc d'Anjou (1297)

     

    Philippe V Le Long

    Paris 1292 - 1316 - Longchamps 1322
    Reine: Jeanne de Bourgogne, 1292 -1307- 1330
    Deuxième fils de Philippe IV le Bel et de Jeanne de Navarre.

    Il assure la régence avant la naissance de jean Ier Le Posthume, et monte sur le trûne à sa mort, écartant de la succession sa nièce Jeanne, pourtant plus âgée que lui. Remarquable administrateur, il reprend la politique de Philippe le Bel, s'emploie à établir l'unité des monnaies, des poids et des mesures, organise la première Cour des Comptes, perfectionne le Parlement. Il réunira Lille, Douai et Orchies au domaine royal.

     

    Charles IV Le Bel

    Clermont 1294 - 1322 - Vincennes 1328
    Reines: Blanche de Bourgogne, 1296 -1307- 1326
    Marie de Luxembourg, 1305 - 1322 -1324
    Jeanne d'Evreux, ? - 1325 - 1371

    Troisième fils de Philippe IV le Bel et de Jeanne de Navarre.
    Il monte sur le trûne à la mort de son frère Philippe, en vertu de la décision de 1316 qui avait entériné le principe de l'exclusion des femmes à la Couronne de France. Pendant son règne, il maintiendra la pression monarchique à l'encontre des nobles, et, sans descendance mâle, il sera le dernier roi de la dynastie des Capétiens directs sur le trûne.

    Etats généraux

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