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Commanderies Belges par Laurent Dailliez

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Etude de M. Laurent Dailliez

Chartes du Comté de Flandre

1177

Lettres par lesquelles Philippe, Comte de Flandre et de Vermandois, à l'instance de Gertrude, sa sœur aimée, Comtesse de Maurienne, et son héritière naturelle, en cas qu'elle Sortit de l'abbaye de Messines, où elle avait pris l'habit, fait divers legs pieux, à charge d'anniversaire.
Témoins: Robert, avoué; Robert, son fils; Hugues d'Oisy; Michel, connétable; Wautier de Locres; Wautier d'Arras; Gillebert d'Aire; Thibaut, chevalier du Temple; Gérard, garde-scel du Comte; Sawalon Hukedeu.

Sans date environ 1777.

Ces Lettres sont traduites en français dans le deuxième cartulaire de Flandre pièce 155 et troisième cartulaire de Flandre pièce 157.
Il est dit dans cette charte que ce Comte est prêt à partir pour Jérusalem que c'est par le conseil de ses barons assemblés à Lille et il ajoute diverses clauses en cas qu'il ait des enfants ou que sa sœur Gertrude sort de son couvent pour se marier.

1225

Lettres par lesquelles Jeanne, Comtesse de Flandre et de Hainaut, déclare que par accord fait entre elle et les Templiers, elle doit jouir des droits qui leur appartenaient aux foires qui se tenaient à Ypres, et dans la banlieue, pendant la semaine des rogations, ainsi que des amendes et des échanges qui pourraient s'y faire, excepté celles qui pourraient être dues par des habitants des terres du Temple.

La Comtesse reconnait n'avoir point de juridiction sur les terres qui appartiennent aux Templiers près Ypres, et leur remet 40 livres qu'ils lui devaient tous les ans sur la terre Esclipes, aux foires d'Ypres.
La Comtesse se réserve la liberté d'établir ces foires dans la ville où elle jugera à propos; et les Templiers s'obligent de ne recevoir chez eux, en temps de foire personne qui puisse causer quelque préjudice, si ce n'est du consentement des échevins d'Ypres 1225, Quatrième cartulaire de Flandre pièce 132.

1225

Lettres d'Olivier de la Roche, maître de la milice du Temple en France, portant confirmation de l'accord qui précède, 1225. Original en parchemin, scellé du sceau fort épais, en cire verte, d'Olivier, pendant à de la soie rouge et blanche.

1225

Lettres par lesquelles le même Olivier de la Roche, déclare que par l'accord fait entre les Templiers, d'une part; Jeanne, Comtesse de Flandre et de Hainaut, et les échevins de la ville d'Ypres, d'autre part; il a été décidé que les bans que les échevins feraient pour l'utilité de leur ville, les Templiers devraient aussi les faire pour leur territoire.

Si quelqu'un enfreint ces bans chez les Templiers, ils doivent conduire chez eux des échevins pour informer de la vérité.
Les amendes seront partagées en quatre parts; les Templiers en auront trois, et les échevins la quatrième.
Les hôtes du Temple devront être élus pour dire la vérité.

Les Templiers auront sur leur territoire cinq hommes à Brilon et cinq au Temple, qui auront le pouvoir pendendi (faire des bans) sur leurs terres, d'arrêter ceux qui commettront des forfaits, et de les ajourner à comparaitre, la 5e férie avant midi, où les échevins d'Ypres devront se trouver.

Ces dix personnes rendront témoignage aux échevins des choses qu'ils auront vues et entendues, et lorsqu'ils seront élus, on leur fera jurer de certifier la vérité aux échevins.
Deux des échevins d'Ypres s'assembleront toutes les semaines, le jeudi avant midi, pour les affaires des Templiers.

Si un habitant de la ville commet quelque forfait sur le territoire des Templiers, et qu'il se sauve, il sera jugé par les échevins d'Ypres; et le Bailli de la comtesse doit procurer aux Templiers leur part d'amende des biens qui pourraient lui appartenir dans la ville; les Templiers promettent la même chose, si quelques-uns de leurs habitants commettent des crimes sur le territoire de la Comtesse.

Les hôtes des Templiers et leurs biens seront dans la liberté de la ville, et soumis aux mêmes coutumes que les biens des bourgeois d'Ypres.
Ils seront quittes de toutes tailles expéditions tonlieux.

Les Templiers reconnaissent ne pouvoir recevoir chez eux aucuns hommes de la Comtesse, demeurants dans la banlieue de la ville d'Ypres, si ce n'est avec sa permission, ou pour cause de mariage: la ville d'Ypres sera tenue à la même chose.

Les Templiers en conséquence de ces privilèges, quittent les échevins d'Ypres des revenus qui leur appartenaient sur la halle de cette ville.
Les Templiers pourront avoir pipam (un conduit d'eau) qui viendra des fossés de la ville, pour se procurer de l'eau douce.

Les biens qui appartiennent aux Templiers dans la ville seront sujets aux mêmes impositions que les autres.
Original en parchemin scellé du sceau d'Olivier, en cire verte, fort épais, pendant à de la soie cramoisie.

1225

Pareilles lettres de frère Seybert, maître de la milice du Temple en Flandre 1225.
Original en parchemin dont le sceau est perdu.

1241

Lettres par lesquelles Renaud, maître de la milice du temple dans le bailliage de Landimesio, quitte et remet à Bouchard d'Avesnes, toutes les difficultés qu'il avait avec lui, au sujet du vivier de Saint Albain et des terres qu'il avait acquises dans le territoire. 1241 dans l'octave de la Vierge Marie.
Premier cartulaire de Hainaut pièce 17.

1244

Lettres par lesquelles Thomas, Comte de Flandre et de Hainaut, et Jeanne, sa femme, décident, après avoir eu l'avis des Barons de Flandre; savoir: Robert avoué d'Arras, sire de Béthune; Arnould, sire de Cisoing; Arnould de Mortaigne, châtelain de Tournay; et Philippe, sire de Boulers; qu'Arnould de Landas, sire de Eynes, pouvoir donner aux frères du Temple toute la terre qui lui appartenait dans le bois de Nieppe, quoique ses enfans s'y opposassent: déclarent que ledit Arnould s'en est dessaisi entre leurs mains et qu'ils en ont adhérité les frères du Temple, pour en jouir en toute franchise à toujours, sauf que le Comte s'y réserve toutes les enfraintures qui pourraient y échoir; excepté sur les hôtes du Temple, qui ne sont justiciables que par devant eux. Quand il s'agira de mort d'homme, la connaissance en appartiendra au Comte. 1244, avril, (en français). Sous le vidimus en parchemin de Nicolas abbé de Saint Barthélemy d'Eckout à Bruges, ordre de Saint Augustin, diocèse de Tournay, du 12 mai 1378, scellé du sceau de cet abbé.
Copie de la même charte donnée par Guillaume Dumont frère de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem, maître de la maison de Castres, diocèse de Thérouanne, écrite par Jean-Pierre de Montunvilla, dit autrement Chatillon, clerc, notaire du diocèse de Besançon, en parchemin signée du monogame dudit notaire.

1265

Lettres par lesquelles la même Comtesse et Gui, son fils, donnent aux échevins et communauté de Douai, tout le terrain appelé WASKIES tenant des deux côtés à la rivière, depuis la maison du Temple qui appartient à Enguerrand Pelevache jusqu'à la dernière maison de la rue des Weis; à condition qu'il y aura plusieurs chemins dont la largeur est désignée, et à charge de payer 12 deniers douaisiens de rente annuelle à l'Espier de Douay.
Même date en français. Premier cartulaire de Flandre pièce 261.

1266

Lettres par lesquelles le Roi Louis IX s'oblige de payer tous les ans sur le Temple à Paris, a Pétronille de Courtenay, Dame de Sully, pour Robert, Comte d'Artois, son neveu, la somme de 2.000 livres pour la cause mentionnée ci-dessus, (pour le douaire qu'elle lui avait vendu). 1266, juin.
Premier cartulaire d'Artois pièce 214.

1269

Lettres par lesquelles Marguerite, Comtesse de Flandre, et Gui, son fils, donnent aux échevins et communauté de la ville de Douai, tous les droits qui leur appartenaient dans le marais et dans toute la terre, situés entre le tènement du Temple et la Maladrerie de Garbegny, depuis la rivière jusqu'au fossé Lelong, de la chaussée de Douai, à Raisse, ce fosse étant à la ville de Douay, sauf la justice, le cours de la rivière et le chemin des Bateliers; à charge de payer tous les ans le jour Saint Remi à l'espier de Douai, 12 deniers douaisiens 1269, le lundi après la quinzaine de la chandeleur (en français).
Premier cartulaire de Flandre pièce 89.

1273

Lettres d'Hugues Revel, humble maître de la maison de l'hôpital de Saint Jean de Jérusalem, au Comte de Flandre, par laquelle il mande à sa hautesse, que frère Thomas Bérard, maître du Temple, était mort au mois de mars dernier, et que les Proudhomenes du Temple ont élu en sa place frère Guillaume de Beaujeu: il lui recommande la situation du pays comme étant dans un état désespéré. A Acre, 17 mai, sans date d'année, 1273, en français.
Original en parchemin sur le dos duquel est écrit au très noble Comte de Flandre.

1273

Lettres par lesquelles la Comtesse Marguerite confirme à toujours, à son cher cousin frère Guillaume de Beaugiu, maître de la Chevalerie du Temple et aux frères de cette Chevalerie, toutes les possessions, terres et héritages qui leur appartenaient dans ses Seigneuries, par don ou par acquisition. 1273, novembre (en français).
Premier cartulaire de Flandre pièce 130.

1275

Lettres par lesquelles la Comtesse Marguerite approuve la prisée faire par son féal Bauduin, sire de Comines, chevalier, Michel de le Deulfle, bailli de Lille, et Paul de Baufremez, bourgeois de cette ville, des terres, prés, haies, et chaingles qui ont été prises pour faire le canal, depuis la maison de Renier au pont de Canteleu, jusqu'à la gaukeffe de Los; s'avoir: depuis cette maison jusqu'au jardin du Temple, pour les prés aboutans à cette rivière, où il n'y a pas de plantis, sur le pied de 4 sols Artois, par cent de terre de revenu annuel; pour les près où il y a beaucoup de plantis, 5 sols par cent; et pour les jardins, 7 sols par cent de terre; depuis la fosse qui va de l'abbaye de Los au milieu des près des Frenes, jusqu'aux moulins du Quesnoy, chaque cent de près de monseigneur Sohier de Hautemouscre, du chapelain de la Haie, et de madame de Ramées, sur le pied de 4 sols 6 deniers Artois, de revenu annuel; des prés de monseigneur Jean de Menin, des pauvres de Los, et de l'abbaye de Los, 3 sols 6 deniers Artois, le cent par an; de ce que l'on a pris du fossé heudiart, de le motte et de la maison Emelot Orbretine, le cent vaudra 6 sols par an; et la terre de Gillon de Houplines, 4 sols 6 deniers Artois, le cent par an. La Comtesse ordonne que la voie de trait depuis Haubourdin jusqu'aux moulins du Kesnoit, aura 7 pieds de largeur et sera du côté mélantois, et de là jusqu'au pré Raimbaut le Noir, où la voie doit passer et aller de l'autre côté, elle sera du côté de Weppes jusqu'au pont de Canteleu. 1275, avril, en français.
Premier cartulaire de Flandre pièce 322.

1281

Lettres par lesquelles le Comte Gui reconnait avoir reçu des drapiers ostes, du temple à Ypres, 2.400 livres monnaie de Flandre, à quoi il les avait condamnés et les quitte du méfait qu'ils avaient commis dans cette ville, pour lequel toute la communauté des métiers et les drapiers demeurants sur les terres du temple, étaient en difficulté avec les échevins et conseil de la ville d'Ypres 1281, à Winendale, le Samedi après Saint Denis (11 octobre en français).
Quatrième cartulaire de Flandre, pièce 185.

1281

Lettres par lesquelles le Comte Gui permet aux frères de l'Ordre de la chevalerie du Temple, de jouir sur les fiefs qu'Henri de le Vorde leur a donnés dans la paroisse de Russelede, et dans un lieu appelé Pudenbrouc, tenus de Monseigneur Eulart de Pake, des mêmes droits qui leur appartiennent dans la ville de Russelede, d'avoir une seule justice, et qu'ils aient sur ces fiefs les mêmes droits que sur leur alleu, sauf les droits du Comte. 1281, septembre, (en français).
Quatrième cartulaire de Flandre pièce 266.

1282

Don fait par le Comte, Gui, à son bon ami frère Pierron du Sac, de l'Ordre de la Chevalerie du Temple, et à ceux de cette maison près Bruges, de 4 bonniers de mœre (1) à Ardemourg, entre Jean de Leffinges et le Vakeleed, et entre la mœre du Comte et celle de Lotin de Bruges, à charge de neuf deniers monnaie de Flandre, par bonnier de cens annuel, aux biefs d'Ardembourg. 1282 à Winendale, le lendemain de la trinité (25 mai en français).
Premier cartulaire de Flandre pièce 361.
1. Une moëre est en réalité une étendue d'eau naturelle (lac ou mare) asséchée par pompage de l'eau.
Marc Beyaert, La Belgique en cartes, éditeur Lannoo, 2006

1284

Confirmation par le Comte Gui de la vente faite en son nom par Dom Eustache, moine de Cambron, à son cher et féal Watier Reufin, Chevalier, de quatre bonniers de mœre en la mœre d'Ardembourg, entre la mœre de Clais Indemaere et celles des frères de la Chevalerie du Temple, moyennant 40 livres monnaie de Flandre le bonnier, et à charge de payer aux biefs d'Ardembourg 9 deniers de cens annuel par bonnier; double cens à chaque mutation, ec 4 deniers d'entrée. 1284, le dimanche après la Saint Remi (8 octobre en françois).
Premier Cartulaire de Flandre pièce 209.

1285

Confirmation par le Comte Gui, de la vente faite en son nom par Dom Eustache, moine de Cambron, à frère Pierron dou Sac, commandeur en Flandre, de l'Ordre de la chevalerie du temple, et aux freres du temple, de 4 bonniers de mœre a Ardembourg, à raison de 40 livres monnaie de Flandre, le bonnier; et de 2 bonniers 2 mesures et 5 verges audit lieu à 50 livres monnaie de Flandre, le bonnier; à charge de 9 deniers par bonnier de cens annuel aux biefs d'Ardembourg; double cens à chaque mutation, et 4 deniers d'entrée. 1285, février (en français).
Premier cartulaire de Flandre pièce 417.

1288

Lettres par lesquelles frère Godefroi de Vicherio, visiteur général des maisons de la milice du temple, dans les royaumes de France et d'Angleterre, déclare que pour mettre fin à toutes les difficultés qu'il y avait entre leurs frères de la maison d'Ypres et les échevins et la communauté de cette ville, au Sujet des vins que l'on y vendait à broque, et de la maltôte qu'on y percevait, ils sont convenus des articles suivants:

Les habitants des terres du Temple à Ypres ne pourront vendre à personne du vin à broque, mais ils pourront en vendre en gros et par pièces; ils pourront vendre en détail de la cervoise et autres boissons, le vin excepté. Les frères du temple pourront avoir du vin dans leur maison, mais ils ne pourront en vendre en détail a personne, et ils reconnaissent que la ville d'Ypres leur a payé en dédommagement 2.000 livres parisis.

Les échevins et communauté de la ville d'Ypres seront tenus de leur assigner 1.000 livres parisis, pour acheter 100 livres de revenu annuel, dans les limites du Comté de Flandre; à condition que quand on trouvera à acheter 40 livrées de revenu en même temps, Frère Pierre dou Sac, maitre des maisons du temple en Flandre, pourra en faire l'acquisition avec partie de cette somme; si on ne trouve point à acheter ce revenu en tout ou en partie, la communauté d'Ypres paiera annuellement en deux termes, audit Pierre dou Sac, pendant sa vie 100 livres parisis; et à sa mort, les échevins remettront aux Templiers ladite somme de 1.000 livres ou ce qui en restera à employer.

Godefroi déclare qu'y ayant aussi difficulté entre eux et la ville d'Ypres, au sujet des conduits d'eau douce, il a été convenu que les Templiers auraient un seul conduit d'eau qui irait dans leur maison à Ypres, et quatre dans leurs habitations hors cette ville; ce nombre ne pourra jamais augmenter sans le consentement des échevins: ils supplient le Comte de Flandre de confirmer ces lettres 1288, le mardi après le dimanche des rameaux, (5 avril). Ces lettres sont dans la confirmation donnée le même jour par Gui, Comte de Flandre.
Copie simple en parchemin.

1290

Lettres par lesquelles Renaut, Comte de Gueldres, déclare avoir donné à noble homme son cher Seigneur Gui, Comte de Flandre, la somme annuelle que le Roi de France devait lui payer au Temple à Paris, en échange de la terre d'Erfleu et des appendances; prie le Roi de la faire payer exactement audit Comte et à ses hoirs, et promet de ne jamais venir contre le contenu de ces lettres. 1290 à Bruges, mois de septembre la veille de Saint Matthieu (20 septembre).
Original en parchemin scellé du scel de Renaut, en cire jaunâtre, pendant à double queue de parchemin.

1290

Lettre du Comte de Gueldres, à Philippe Roi de France, par laquelle il lui mande qu'il a cédé à Gui, Comte de Flandre, et à ses hoirs, ce qui lui était dû tous les ans sur la maison du Temple à Paris, en échange de la terre d'Erfleu et des appendances, et le pris de vouloir en faire adhériter ce Comte et ceux à qui cette rente pourra appartenir. 1290 à Bruges, mois de septembre la veille de Saint Matthieu (20 septembre).
Original en parchemin scellé du scel de Renaut, en cire jaunâtre, pendant à double queue de parchemin.

1291

Commission du même Roi aux mêmes personnes pour recevoir les dépositions des personnes qui seront appelées dans l'affaire qu'il y avait en sa cour entre le Comte de Flandre et les receveurs du péage de Bapaume et de les lui faire tenir par M Jean de Villars clerc dans son prochain parlement. Même date en (latin). Original en parchemin scellé comme dessus. Lettres par lesquelles frère Hugues de Peraudo, maitre de la milice du temple en France, déclare que pour terminer les difficultés qu'il y avait entre les maître et frères templiers d'Arras, et les échevins et communauté de la ville de Douai, sur ce que les templiers prétendaient avoir justice haute et basse, domaine et juridiction sur toutes les terres, et sur les habitants des terrains dépendants du Temple, dans la partie qui va de Douai au Temple; les échevins de cette ville disant au contraire, que le Comte de Flandre et eux avaient seuls justice et juridiction dans toutes les terres dépendantes du Temple, ainsi que dans l'enceinte, banlieue et appartenances de la ville de Douai, ils sont convenus des articles suivants.

Le Comte de Flandre, les échevins et communauté de Douai, et autres justiciers, auront seuls justice haute et basse, empire et juridiction dans les endroits appartenant aux Templiers et sur leurs habitants, comme ils en jouissent sur les autres terres de l'échevinage, mais dans la maison des Templiers à Douai où ils ont une chapelle, laquelle maison contient six rasières une coupe et demie de terre, sans les fossés qui entourent où ils ont la pêche, la justice haute et basse, et toute la juridiction, appartiendra en entier auxdits templiers, réservés au Comte les droits superiotatis et de ressort: Si on appelle au Comte de quelque jugement rendu par les Templiers, les échevins de Douai en connaitront. Le Comte, les échevins, et communauté de Douai, auront toute justice et juridiction sur les fossés qui emourent la maison du temple; Sauf aux frères le droit de pêche: Si les Templiers trouvent quelques personnes qui pêchent dans ces fossés, ils pourront les prendre, mais ils seront obligés de les rendre aux échevins de la ville pour les juger, les Templiers se réservent toute justice haute et basse sur les fossés qui sont en dedans de leur enceinte.

Les templiers ne pourront établir dans leur enceinte des fourches patibulaires, faire exécuter à mort, ni y exercer la mutilation des membres; mais si quelqu'un y commet un crime qui mérite la mort, leurs gens qui demeurent hors de l'échevinage de Douai, pourront y exercer la justice, et les échevins et bailli de Douai souffriront qu'on fasse passer le criminel sur les terres de l'échevinage, et qu'on le mène hors la ville.

Les Templiers ne pourront faire prendre ou arrêter, dans leur enceinte, aucuns bourgeois ou habitant de cette ville pour quelque maléfice, excès, cause pécuniaire ou autre cas, si ce n'est en flagrant délit.

Ils ne pourront faire construire de nouveaux édifices pour recevoir les étrangers. Ils ne pourront donner à coucher à personne dans leur maison, a moins que ce ne soit de leur famille; et ils ne pourront avoir pour valets que des gens honnêtes, et qui n'auront pas été bannis ou renvoyés de Douai.

Les cens, rentes, entrée et sortie, vende et saisine des terres du Temple, en tel endroit que ce soit de l'échevinage de Douai, appartiendront toujours au Temple; à moins que les maisons qui doivent des rentes au Temple, n'aient été saisies faute de paiement, par les échevins, à la demande des Frères; et qu'après la saisie les rentes n'aient pas été payées, alors les Templiers pourront garder la maison pendant un an seulement; et ce terme passé, ils seront obligés de la vendre ou de la donner à un laïc qui paiera la taille a la ville de Douai.

Si quelqu'un ne paie pas exactement au Temple les rentes qu'il lui doit, les Frères seront obligés d'en prendre le paiement par les mains des échevins de Douai, qui seront obligés d'en faire le complément.

Si les Templiers font quelques acquisitions, par achat, aumône, ou autrement, du consentement des échevins de Douai, ils n'en jouiront que de même que ceux qui les possédaient auparavant, sans pouvoir changer la forme de la teneur.

Les Templiers reconnaissent avoir reçu des échevins de Douai, en reconnaissance de ces lettres, 500 livres parisis, dont ils se sont fait une rente annuelle de 40 livres.

lls prient le Comte de Flandre et l'évêque d'Arras, diocésain, de confirmer et sceller ces lettres, et même cet évêque de porter un décret s'il est nécessaire.

Hugues de Peraudo, et le Comte de Flandre ont dû sceller ces lettres, 1291, mois de janvier (en latin).
Parchemin où il n'y a jamais eu de scel; mais où l'on voit les trous fait pour en mettre un.

1291

Lettres par lesquelles Thierri de Brederode, Chevalier, prie l'évêque d'Utrecht de sceller l'accord qu'il avait fait avec le Comte de Hollande, et se soumet à son excommunication, s'il ne l'exécute pas. 1291, le lendemain de Sainte Agathe, Vierge, (6 février en latin).
Quatrième cartulaire de Hainaut, pièce 169. Imprimé recueil de Mieris, tome premier, page 526, sous la date du 5 février.

1292

Lettres par lesquelles le Comte Gui donne à frère Pierron du Sac, commandeur des maisons du Temple en Flandre, les biefs de la Cambre, pour lui tenir lieu d'une rente viagère de 16 livres, qui lui avait été donnée précédemment sur la ville de Thourout. 1292, le jour de Saint Denis.
Quatrième cartulaire de Flandre pièce 211.

1294

Obligation de Gui, Comte de Flandre, de 800 livres parisis, au profit de frère Jean de Tour, trésorier de la chevalerie du Temple 1294, le jour de Saint-Thomas, mardi avant Noël, (21 décembre).
Original en parchemin, scellé su grand scel dudit Comte, en partie rompu, en cire jaune pendant à double queue de parchemin.

1294

Lettre de frère Jean de Tour, trésorier de la maison du Temple à Paris, à Gui, Comte de Flandre, son cher Seigneur et ami en Jésus-Christ, par laquelle il lui mande qu'il consent à sa prière qu'on lui donne répit jusqu'à la Toussaint, pour payer ce qu'il doit aux frères de la Chevalerie du Temple, à Paris malgré le besoin qu'ils ont d'argent pour aller au secours de la terre Sainte. Sans date.
Orignal en parchemin.

1294

Obligation de Gui, Comte de Flandre, d'une somme de mille livres parisis, qu il reconnait devoir à son bon ami frère Jean de Tour, trésorier de la chevalerie du Temple à Paris, et promet payer à la première foire de Bar. 1294, le dimanche avant Saint Nicaise (13 décembre).
Original en parchemin scellé du grand scel de Gui, en cire jaune, pendant à doubles queues de parchemin.

1296

Lettre de Renaut, Comte de Gueldres, à son excellent Seigneur Philippe, Rois de France, par laquelle, il le pris de faire payer à noble homme son cher Seigneur le Comte de Flandre la rente de 1.300 livres tournois, que le Roi lui devait sur le Temple à Paris, en échange de la Seigneurie d'Harefleu, qu'il lui avait cédée, et dont il lui était dû cinq termes de quatre mois chacun. 1296, le jeudi après saint Martin (15 novembre).
Original en parchemin, scellé du scel de Renaut, en cire blanche, pendant à double queues de parchemin.

1296

Obligation de Jacques de Donze, prévôt de Notre Dame de Bruges, clerc et receveur du Comte de Flandre, de 500 livres monnaie de Flandre, que frère Pierre dou Sac, commandeur des maisons du Temple en Flandre, lui avait prétées; savoir 100 livres pour madame de Gueldres; 200 livres qu'Oston dou Sac, frère du commandeur, lui avait remises pour les affaires du Comte de Flandre; 70 livres que le clerc dudit commandeur lui avait données; et 130 livres d'autre part 1296 le mardi après le jour de Notre Dame en mars, (26 mars).
Original en parchemin scellé du scel de jacques en cire verte pendant à simple queue.

1296

Lettres par lesquelles le Roi Philippe le Bel ordonne pour la paix de son royaume, que les bourgeois et communautés des cinq villes de Flandre savoir: Bruges, Gand, Ypres, Douai, et Lille, ne pourront aller en ost, ni guerroyer dans l'empire et ailleurs hors du Royaume, sans son commandement spécial, faisant mention de cette ordonnance, et leur défend de ne rien faire contre cette ordonnance. 1296, juin, au Temple à Paris.
Sur le pli est écrit J. de Pruvins Original en parchemin scellé du scel en cire verte, bien conservé, pendant à las de soies verte et cramoisie.
Imprimerie, Recueil des ordonnances du Louvres, tome II, page 386.

1297

Lettres de Bauduin, Sire de Fontaines, Chevalier, par lesquelles il commet frère Adam de l'Ordre de la Chevalerie du Temple en Hainaut, pour reporter entre les mains de Gui, Comte de Flandre, un fief de soixante livrées de terre au blanc, qu'il tenait du Marquisat de Namur, 1297, le vendredi avant la Nativité de saint Jean Baptiste, (21 juin).
Original en parchemin scellé du scel dudit Bauduin en cire verte pendant à simple queue où il est représenté armé à cheval avec cette inscription: S Balduini de Hen. milit. Dni de Fontaines et de Sebourg.

1297

Obligation d'une somme de 300 livres parisis, souscrite par Isabelle, femme du Comte de Flandre, Comtesse de Namur, au profit de Frère Pierre dou Sac, maitre de la chevalerie du Temple en Flandre. 1297, le mercredi avant la nativité de Notre Dame en septembre (4 septembre).
Original en parchemin, scellé du scel d'Isabelle, en cire jaune, pendant à simple queue.
Sources: Laurent Dailliez — Les Templiers en Flandre, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg — Nice: Alpes-Méditerrannée Éditions — Impres-sud, 1978.

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